Devant son
public, l’italien Massimiliano Blardone retrouve le chemin du succès en remportant
le Géant d’Alta Badia. Il s’agit de sa troisième victoire sur la piste mythique
du Haut-Adige.
Classement
01) Massimiliano Blardone (Ita) 2'46"49
02) Hannes Reichelt (Aut) + 0'35
03) Philipp Schoerghofer (Aut) + 0'58
04) Ted Ligety (Usa) + 1'16
05)
Marcel Hirscher (Aut) + 0'71
06) Thomas Fanara (Fra) + 0'98
11) Cyprien Richard (Fra) + 1'78
…
13)
Sébastien Pichot (Fra) + 2'43
…
15)
Steve Missillier (Fra) + 2'62
…
20)
Thomas Frey (Fra) + 3'29
Alexis
Pinturault (Fra) DNF
Que sa joie fût belle à voir, certes légèrement
exubérante, mais tellement sincère et puis Massimiliano Blardone n’est pas
italien pour rien. Sa réaction était aussi une marque de soulagements. Longtemps
au sommet de la hiérarchie dans cette discipline, il était aux abonnés absents
depuis presque deux saisons. Les années passants, il était difficile de l’imaginer
à nouveaux sur les podiums tant il semblait dépasser par la nouvelle
génération, celle des rois du carving. Oui mais voilà quand on a déjà gagné 5
Géants en Coupe du Monde, on est toujours un outsider potentiel. Et ce rôle d’outsider,
Massimiliano Blardone l’a parfaitement joué aujourd’hui. 6ème temps d’une première manche
démente tracé par Ante Kostelic (1min 30 de course très voire trop tournante),
l’italien a retrouvé toute sa fougue et sa science des trajectoires sur un
second tracé beaucoup plus rythmé et donc agréable à regarder. Déjà victorieux
à deux reprises sur la Gran Risa (2005 et 2009), l’utra spécialiste italien retrouve donc les
joies de la victoire devant un public italien chauffé à blanc et ivre de
bonheur. Au final, il ne sera pas franchement inquiété et sera accompagné sur
le podium par deux autrichiens : Hannes Reichelt et Philipp Schoerghofer.
Intouchable en première manche et grand
favori à sa propre succession, Ted Ligety passe complètement à côté de sa
seconde manche et doit se contenter de la quatrième place.
Coté tricolore, Thomas Fanara retrouve
les joies du top 10 sur une piste qui correspond parfaitement à son style de
ski. 6ème au final, il aura fait jeu égal dans la première partie de
la seconde manche avec Massimiliano Blardone. De bon augure pour la suite de la
saison et les Géants à venir. Cyprien Richard, un poil trop agressif, laisse
filer un top 10 largement à sa portée (11ème) sur la partie finale
du tracé. Victime d’une grave et rare blessure l’an dernier (rupture totale des
muscles ischio-jambiers de la cuisse droite), Sébastien Pichot regoute aux
joies de la compétition cette saison. A Alta Badia, il se classe 13ème
et égale son meilleur résultat en Coupe du Monde (Il avait déjà fini 13ème
lors d’un Super Combiné à Val d’Isère en décembre 2009). Steve Missilier (15ème)
et Thomas Frey (20ème) complètent ce tir groupé français dans les 20
premiers. Alexis Pinturault, 11ème temps du premier exercice, était
parti pour découper la piste dans une seconde manche tracée par son entraineur.
Nettement en avance sur le temps de référence, il a malheureusement commis une
faute d’intérieur qui l’empêche, peut-être, de monter sur un nouveau podium.
Jean-Baptiste Grange, Gauthier de Tessières qui skiait sous infiltration,
Thomas Mermillod-Blondin et Mathieu Faivre n’ont pas réussi à se qualifier en
seconde manche.
Ce qu’il faut retenir
Ted Ligety n’est pas imbattable. La
preuve aujourd’hui où l’américain a laissé échapper une victoire qui lui
semblait promise et largement à sa portée. Il reste cependant largement en tête
de la discipline de même qu’Aksel Lund Svindal conserve les rênes du classement
général.
Les italiens ont été chauds bouillant
en seconde manche puisque Davide Simoncelli signe le meilleur temps du second
tracé devant le vainqueur du jour Massimiliano Blardone. Le jeune Giovanni
Borsotti réalise lui le 5ème temps.
La star de la première manche était un
Kostelic. Alors qu’on attendait Ivica comme acteur majeur de ce Géant c’est
Ante qui a fait parler de lui. Le père du vainqueur de la Coupe du Monde était en
charge du tracé de la première manche. Créant un run dément fait de longs
gauche-droite sur toute la largeur de la piste, il ne s’est pas fait que des
amis. L’exercice ultra-physique (Bon nombre de skieurs étaient cuits dans l’aire
d’arrivée après 1 min 30 de course) n’aura même pas été une bonne promotion
pour le ski alpin puisque le spectacle n’était même pas au rendez-vous. Bref un
tracé à oublier !
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