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La ville de St. Moritz en Suisse a été choisie pour organiser le championnats du monde de Ski Alpin en 2017.

Méribel tient son étape de Coupe du Monde en 2013.Le 23 et 24 février 2013 (en lieu et place de Crans Montana), la station de Tarentaise accueillera une Descente, un Super Combiné ou peut-être un Super G. Cette étape sera l’occasion d’un test grandeur nature avant les finales de la Coupe du Monde que Méribel doit également organisées en mars 2015.

En raison des contraintes logistiques, Courchevel renonce, quant à elle, à organiser un Slalom et un Géant lors de la saison 2013-2014 (1 et 2 mars 2014) mais la station des 3 vallées s’est d’ores et déjà positionnée pour les deux saison suivantes

mardi 22 mars 2011

Bilan (Saison 2010-2011)


Général Hommes

Le grand gagnant

Comme sa sœur auparavant, Ivica Kostelic avait l’ambition de remporter le classement général de la coupe du monde. Ce gros globe, il en rêvait et il était son principal objectif de la saison allant même jusqu’à sacrifier des championnats du monde où un titre en Super Combiné lui semblait promis. Souvent en proie à des pépins physiques ces dernières saisons, le croate savait mieux que quiconque que les occasions sont à saisir lorsqu’elles se présentent. Fort d’un mois de janvier où il aura compilé 7 succès, le polyvalent croate a tué la concurrence dès le retour des fêtes de fin d’année et ses adversaires ont rapidement rendu les armes. Un peu émoussé en mars, il n’aura cependant jamais tremblé et a été sacré à 5 courses du terme de la saison.

La révélation

Christof Innerhofer termine la saison au 8ème rang mondial. Certes, il cumule un retard de plus de 700 points sur Ivica Kostelic mais l’italien a montré cette saison qu’il était capable de marquer des gros points en Descente, Super G et Super Combiné. Loin d’être ridicule en slalom sur des profils réguliers, le champion du monde de Super G a tout pour devenir le grand polyvalent que toute l’Italie attend.

Le retour

Slalomeur à ses débuts, de bons résultats à la fin l’année 2010 dans plusieurs disciplines pouvaient laisser penser que Silvan Zurbriggen serait un protagoniste à la course au Gros Globe cette année. Un début de saison en fanfare, surtout en descente (Victoire à Val Gardena, podium à Bormio), lui a même permis d’occuper la tête du classement général de la Coupe du Monde malheureusement une condition physique en déclin combinée à un Ivica Kostelic intouchable en janvier ont rapidement douché ses espoirs.

Les français

12ème au Général, Adrien Théaux est le français le plus performant cette année au général. Capable de marquer des points en Descente, Super G et Super Combiné, le skieur de Val Thorens, grâce à son total de plus de 500 points, aurait dû participer au géant final. Le mauvais temps en a décidé autrement mais cette nouvelle corde à son arc dans une discipline où il devrait être plus présent l’an prochain, lui permettra d’évoluer encore plus haut dans ce classement.
Autre grand polyvalent : Jean Baptiste Grange, bien que 16ème cette année, n’a pas pu défendre toutes ses chances dans ce classement. Une épaule douloureuse (il sera d’ailleurs prochainement opéré), la volonté, dans un premier temps, de revenir au plus haut niveau dans sa discipline de prédilection (le slalom) ont bridé un peu le français. Fort d’une 5ème place en 2009, le Mauriennais devrait à nouveau être en mesure de joueur les premiers rôles au Général dans les années futures.

Général Femmes

La grande gagnante

Bien que sacrée de manière un peu confuse (Annulation des dernières courses), la victoire de Maria Riesch est largement méritée. L’allemande est la seule skieuse à être monté sur un podium de Coupe du Monde de chacune des disciplines. 13 ans après Katja Seizinger, une allemande remporte donc à nouveau ce classement.

La révélation

Tina Maze, en forme olympique en fin de saison, a montré qu’elle avait le talent pour titiller Maria Riesch et Lindsey Vonn l’an prochain. La slovène qui est montée sur le podium dans 4 disciplines (Descente, Géant, Slalom et Super Combiné) peut marquer des gros points partout même en Super G où elle a été moins performante cette saison.

Le retour

De retour au plus haut niveau depuis les Jeux Olympiques de Vancouver, Julia Mancuso termine l’année au 5ème rang mondial alors que ces deux dernières saisons elle était au-delà de la 20ème place. Dans la lutte au gros Globe de cristal en 2007 (3ème au final), la californienne a toutes les qualités techniques et physiques pour jouer des places encore plus hautes l’an prochain.

La française

Tessa Worley est la française la mieux classée au Général cette année. 16ème mondial, la petite « puce » française a montré qu’elle était plus qu’une simple géantiste. Ses incursions en Super G, Super Combiné et Slalom en fin de saison ont été une réussite et tendent à prouver qu’elle pourrait être une skieuse polyvalente dans la lignée de Carole Merle.

Descente Hommes

Les grands gagnants

Cette saison, ils sont trois à avoir marqué la discipline de leurs empreintes.
Impérial et intouchable sur la Streif, Didier Cuche remporte la descente de Kitzbühel pour la 4ème fois de sa carrière. 4, c’est également le total de ses globes de descente puisqu’il conserve son bien en allant chercher une 4ème place lors de la dernière descente, chez lui, à Lenzerheide. Le suisse pourra viser la passe de 5 (Record de Franz Klammer) l’an prochain puisqu’il repart pour une saison supplémentaire au plus grand bonheur de tous.
Pour être un grand vainqueur, il faut avoir un grand adversaire. Grand, Michael Walchhofer l’est par la taille mais aussi par le talent. Pour sa dernière saison, l’autrichien a été en lutte avec Didier Cuche jusqu’à la dernière descente. Sa saison aura été marquée par 3 succès : Lake Louise, Kvitfjell et une démonstration sur la Stelvio de Bormio. Avec pratiquement toutes les classiques dans sa besace (Sauf Chamonix), l’ « hôtelier » d’Altenmarkt peut prendre une retraite bien méritée.
Erik Guay n’a pas réalisé une énorme saison en Coupe du Monde mais il a remporté le titre aux Championnats du monde de Garmisch-Partenkirchen, succédant à son compatriote John Kucera. La saison est donc largement réussie pour le québécois.

Les révélations

L’anecdote est amusante. A l’heure où Michael Walchhofer prend sa retraite et où Didier Cuche est plutôt en fin de carrière, un jeune autrichien et un jeune suisse se sont révélés au plus haut niveau. Le parallèle veut même qu’ils possèdent un gabarit pratiquement identique à celui de leurs glorieux ainés.
Beat Feuz, trapu et solide comme Didier Cuche, s’impose à Kvitfjell avant de prendre la 3ème place le lendemain. Joachim Puchner, grand et massif comme Michael Walchhofer, se classe 4ème à Chamonix avant de passer à 1 centième de seconde de la gagne à Lenzerheide.


Le retour

La saison 2009 avait été pleine de promesses. Une première victoire à Kvitfjell et une place de numéro 2 mondial en fin de saison laissait entrevoir un possible globe de cristal en 2010. Malheureusement pour lui Klaus Kroell n’a pas confirmé en 2010 (un seul podium). 2011 a été l’année du renouveau pour l’autrichien avec en point d’orgue une magnifique victoire sur le Lauberhorn de Wengen juste devant l’idole locale Didier Cuche.

Les français

La saison des français, très bonne jusque-là, s’est conclue en apothéose avec la victoire d’Adrien Théaux sur la Silvano Beltrametti de Lenzerheide. Auparavant le français avait déjà épaté tout son monde à Kitzbühel en prenant la 3ème place de la descente de l’année. Avec ces deux résultats, le skieur de Val Thorens efface des tablettes Pierre-Emmanuel Dalcin, dernier vainqueur français d’une descente (Val d’Isère 2007) et Jean-Luc Crétier ainsi que Nicolas Burtin, derniers français sur le podium de la Streif en 1998.
Autres motifs de satisfaction chez les tricolores : le retour de Yannick Bertrand au premier plan, la confirmation que Johan Clarey peut être le grand « glisseur » français, l’émergence de Guillermo Fayed dans le top 25.

Descente Femmes

Les grandes gagnantes

Seulement 3 victoires cette saison en Descente mais un 4ème Globe de la discipline pour Lindsey Vonn qui, même si elle a été titillée, reste la meilleure descendeuse du cirque blanc. La skieuse américaine ne s’est jamais classée au-delà de la 4ème place. 3, c’est également le nombre de bouquets qu’a récolté Maria Riesch dans la discipline reine. Moins constante que sa rivale, l’allemande a néanmoins réussie très belle saison en Descente.
Jamais victorieuse dans cette discipline auparavant, Elisabeth Goergl  a montré toute sa hargne et son engagement sur la piste extrême de Garmisch-Partenkirchen pour aller chercher un titre mondial et donc une première victoire au meilleur des moments.

La révélation

Petit gabarit aux qualités techniques eu dessus de la moyenne, Anna Fenninger a enfin éclos au plus haut niveau cette saison. Titrée à plusieurs reprises chez les juniors, la jeune autrichienne a enfin passé le cap chez les grandes en obtenant un premier podium en Descente.

Le retour

Sa dernière victoire en descente remontait à 2007. En s’imposant haut la main à Lenzerheide, Julia Mancuso est de retour au premier plan dans une discipline où son engagement et sa technique peuvent faire merveille.

Les françaises

Contrairement à 2010, pas de podium et une saison en demi-teinte pour les flèches bleues. Seule Ingrid Jacquemod a réussi à se hisser dans le Top 5 lors de deux courses (Val d’Isère et Tarvisio). Marion Rolland, de retour de blessure cette saison, a néanmoins été performante sur certaines descentes comme Lake Louise ou Are. La saison a été beaucoup plus compliquée pour Marie Marchand-Arvier (1 seul Top 10) et pour Aurélie Revillet. Margot Bailet (2 fois dans les 20) et Marine Gauthier (1 fois dans les 25) devront poursuivre leur apprentissage l’an prochain.

Super G Hommes

Les grands gagnants

Depuis la retraite d’Hermann Maier, la discipline se cherche un patron. Ce n’est pas encore cette année qu’elle va s’en trouver un. 7 courses cette saison, 7 vainqueurs différents. Cependant 3 noms se dégagent. Le premier est Didier Cuche. Le suisse, grâce à son succès à Kvitfjell, empoche pour la première fois de sa carrière le globe de Super G. Le deuxième est Christof Innerhofer. L’italien a été sans rivaux sur la glace de la piste Kandahar lors des championnats du monde en Allemagne. Et il ne faut pas oublier Georg Streitberger. Vainqueur à Beaver Creek, l’autrichien a longtemps été en mesure, cette saison, d’être le patron de cette discipline avant de se blesser et de manquer les dernières échéances.

La révélation

Ivica Kostelic avait deux objectifs en 2011 : remporter le classement général de la Coupe du Monde et s’imposer pour la première fois dans une épreuve de vitesse. Le Gros Globe dans la poche, le croate a également atteint son second objectif. Vainqueur du Super G de Kitzbühel, il a même été à la lutte jusqu’au bout avec Didier Cuche pour s’adjuger le Globe de la discipline.

Le retour

Vainqueur du Globe de la spécialité en 2008 au nez et à la barbe de Didier Cuche, Hannes Reichelt avait un peu disparu de la circulation au fil des saisons. Un podium l’an passé à Kvitfjell l’avait fait revenir sur le devant de la scène mais c’est à Hinterstoder en février que l’autrichien a renoué avec le succès.

Les français

Longtemps ce fut la discipline où les français étaient le plus en difficulté. C’est toujours un peu le cas même si il y a du mieux.  Adrien Théaux, seul français dans les 25 meilleurs mondiaux, a obtenu un beau podium à Beaver Creek. Il met fin à une disette de plus de 5 ans : Le dernier podium français en coupe du monde en Super G datait de 2004 avec la 2ème place de Pierre-Emmanuel Dalcin à Garmisch-Partenkirchen. Le skieur de Val Thorens s’est également classé 7ème du Super G de Kitzbühel. Yannick Bertrand était tout proche de se classer dans les 25, il ne lui aura manqué qu’1 point. Partie remise pour l’an prochain.
Enfin un troisième français a été à son avantage dans cette spécialité. Parti avec le dossard 62, Alexis Pinturault, 19 ans, a épaté ton son monde en prenant la 6ème place du Super G d’Hinterstoder.

Super G Femmes

Les grandes gagnantes

Sans rivale en Coupe du Monde, Lindsey Vonn a outrageusement dominé la discipline cette saison. En 6 courses, elle a remporté 4 succès et lorsqu’elle ne gagne pas, elle termine 2ème. On peut difficilement faire mieux.
Pas au mieux physiquement (commotion cérébrale) lors du Super G des championnats du monde, l’américaine laisse cependant échapper son titre au profit d’Elisabeth Goergl. L’autrichienne n’a absolument pas été gênée par le revêtement glacé de la piste allemande et remporte à cette occasion son premier grand titre international.

La révélation

Pas de résultats fracassants mais une constance dans les 15 premières. Viktoria Rebensburg a démontré tout au long de la saison que ses capacités de géantistes pourraient lui permettre, à plus ou moins long terme,  de gagner une course dans cette discipline.

Le retour

La progression de Lara Gut avait été stoppée en 2010 par une luxation de la hanche droite. Qu’à cela ne tienne, la skieuse suisse, toujours aussi décontractée avant, pendant et après les courses, a repris là où elle s’était arrêtée. Une victoire à Altenmarkt-Zauchensee lui a permis de renouer avec le succès dès sa saison de retour à la compétition. Et toujours avec autant de fraicheur !

Les françaises

Comme chez les garçons, les filles éprouvent beaucoup de difficultés dans cette discipline. Mais au contraire de leurs homologues masculins, aucune n’a été en mesure de rentrer dans le Top 10. Marie Marchand-Arvier était très loin du niveau qui l’avait vu obtenir une médaille d’argent aux Mondiaux de Val d’Isère. Ce manque de résultats est certainement trop gros pour être vrai et les filles sont capables de beaucoup mieux. A elles de le montrer l’an prochain. Seule véritable satisfaction, les 3 tops 30 consécutifs de Margot Bailet avec des gros dossards à Altenmarkt-Zauchensee et Cortina d’ Ampezzo.

Géant Hommes

Le grand gagnant

Le boss du Géant a un nom. Il s’appelle Ted Ligety. Vainqueur du globe en 2008 et 2010, l’américain a récidivé cette année. Ses trois victoires consécutives en début de saison (Val d’Isère, Beaver Creek, Alta Badia) lui ont permis de porter le dossard rouge de leader du début à la fin et d’assoir définitivement sa suprématie sur la discipline. Gourmand, le skieur de Salt Lake City est également allé chercher son premier titre de champion du Monde à Garmisch-Partenkirchen. Une saison parfaite.

La révélation

Benjamin Raich et Marcel Hirscher absents pour cause de blessures, Philipp Schoerghofer a parfaitement repris le flambeau pour le camp autrichien. Longtemps dans l’ombre de ses leaders, le skieur de Salzbourg profite de cette saison pour remporter sa première victoire (Hinterstoder) et pour glaner deux médailles aux championnats du monde : Une médaille de Bronze en Géant et une médaille d’argent dans l’épreuve par équipes.

Le retour

Souvent passé par la case « hôpital » ces dernières années, Thomas Fanara était de retour cette saison sur les planches de skis après une année blanche. Bilan : 2 troisièmes places dans les Géants les plus prestigieux de l’hiver (Alta Badia et Adelboden), une médaille d’or avec ses copains dans l’épreuve par équipes des Championnats du Monde. Le skieur de Praz sur Arly a la technique (Son ski dans les murs les plus raides fait merveille) et l’expérience pour s’imposer l’an prochain. Peut-être même dès Sölden !

Les français

Actuellement, les français présentent le collectif le plus fort dans cette discipline en Coupe du Monde. Ils sont 5 dans les 25 meilleurs mondiaux. Outre Thomas Fanara, le clan tricolore peut compter sur un autre chef de file plein de fougue malgré ses 32 ans. Arrivé sur le tard au plus haut niveau à cause de nombreuses blessures, Cyprien Richard a réussi la plus belle saison de sa carrière.  Régulièrement placé aux avants postes, il s’est classé 2ème à Alta Badia avant de remporter conjointement avec Aksel-Lund Svindal le prestigieux Géant d’Adelboden. Les bonnes performances en appelant d’autres, il est également cherché une très belle médaille d’argent lors des Mondiaux. Et le morzinois ne compte pas s’arrêter là surtout quand il voit un Didier Cuche au top à plus de 36 ans. La saison prochaine, objectif globe en espérant que les Géants d’ouverture et des finales se disputent. Derrière ces deux chefs de file, il faut aussi compter sur Gauthier de Tessières, Steve Missilier et Thomas Frey qui se sont glissés fréquemment dans le Top 15. De plus, Jean-Baptiste Grange, qui n’a pas été à son aise en géant (une 19ème place comme meilleur résultat) en raison d’une épaule douloureuse, devrait être plus à son affaire l’an prochain. N’oublions pas qu’avant sa blessure, il faisait partie des 7 meilleurs mondiaux. Mais tout ce petit monde devra également faire face à la concurrence d’Alexis Pinturault. Le jeune français, véritable grand talent en devenir, a déjà signé un premier podium cette année après une seconde manche d’extra-terrestre à Kranjska Gora. En conclusion : l’équipe de France possède une véritable armada en Géant sur laquelle d’autres talents pourraient venir se greffer (Thomas Mermillod-Blondin, Mathieu Faivre, …).

Géant Femmes

Les grandes gagnantes

Elles sont nées le même jour (4 octobre 1989), elles ont remporté 3 courses chacune cette saison (Rien pour les autres skieuses) mais le parallèle s’arrête là puisque Viktoria Rebensburg remporte le globe de la discipline tandis que Tessa Worley a fait rêver tous les fans de ski français en arrachant la médaille de bronze du Géant des Championnats du Monde au prix d’une seconde manche incroyable. Grandes dominatrices du circuit Coupe du Monde, les 2 prodiges ont cependant dû s’incliner devant Tina Maze à Garmisch-Partenkirchen.

La révélation

Fille d’une grande championne italienne (Maria Rosa Quario), Federica Brignone a visiblement hérité des gènes familiaux comme le laissait entrevoir son premier podium à Aspen en novembre 2009. Un second podium cette année à Arber-Zwiesel suivi d’une belle médaille d’argent aux Mondiaux ont définitivement installé la skieuse de Courmayeur dans les meilleures spécialistes de la discipline.

Le retour

Irrésistible en 2008 (5 victoires sur 7 courses pour un globe à la clef), Denise Karbon sort de deux saisons en dents de scie. Une seconde place à Arber-Zwiesel, une 4ème place à Garmisch-Partenkirchen à quelques centièmes de seconde du podium semble avoir remis la skieuse transalpine sur le devant de la scène. Dommage que la saison se termine déjà mais on devrait la retrouver sur les podiums l’an prochain.

Les françaises

Outre Tessa Worley, l’équipe de France a également vu cette saison l’éclosion au plus haut niveau d’Anémone Marmottan. Forte de deux 4èmes places et d’un titre mondial par équipe (le petit centième qu’il fallait aller chercher pour la gagne, c’est elle), la skieuse de Tignes était toute proche de son premier podium avant de se faire faucher en pleine progression par une fracture tibia-péroné lors d’un entrainement en Pologne. La jeune française se remet doucement, chez elle, dans le petit village de la Savine au pied du Mont Pourri en espérant la revoir rapidement sur les pistes de Coupe du Monde. Taïna Barioz a connu une saison beaucoup plus compliqué que l’an passé. Une 6ème place à St. Moritz lui permet de rester dans les 20 meilleures spécialistes de la discipline et un titre mondial par équipe vient embellir sa saison.
Marion Bertrand et Anne-Sophie Barthet ont effectué une saison discrète et devraient être en mesure de faire beaucoup mieux l’an prochain au sein d’un groupe qui devrait voir le retour d’Olivia Bertrand.

Slalom Hommes

Les grands gagnants

L’un a été le plus régulier, l’autre a gagné les plus belles courses de l’hiver. Ivica Kostelic avait pris une telle avance en janvier qu’il n’a plus été rejoint. Victorieux à Adelboden et Wengen, 2ème à Zagreb et Kitzbühel, le croate avait fait le plein de points et même une fin de saison plus délicate ne l’a pas empêché de glaner un second globe de Slalom après celui acquis en 2002. Jean-Baptiste Grange a impressionné tout le monde dès son retour à la compétion à Levi. Une victoire dès son premier slalom après un hiver presque blanc, ce n’est pas commun. Un mois de décembre et des premiers semaines en janvier beaucoup plus délicates (Abandon, sorties de pistes, blessures à l’épaule,..) auraient pu le décourager. Mais non le Mauriennais est reparti de plus belle : un podium à Wengen sur une piste qu’il affectionne pour se reconstruire puis un doublé très prisé lors des Slaloms de Kitzbühel et de Schladming pour redevenir le patron et enfin le couronnement historique lors des Championnats du Monde de Garmisch-Partenkirchen pour parachever le chef d’œuvre. En course jusqu’au dernier slalom pour conquérir le globe de cristal de la spécialité, le français a manqué un peu de jus pour transformer une saison parfaite en plus que parfaite. Mais comment lui en tenir rigueur tant son retour au plus haut niveau a été extraordinaire.

La révélation

Arpentant la Coupe du Monde depuis 2007, Mattias Hargin a réalisé en 2011 sa plus belle saison même si celle-ci a été plus compliquée sur la fin. Terminant au 7ème rang mondial, le suédois est monté à deux reprises sur la troisième marche du podium. Pour son premier podium à Zagreb, il a effectué une remontée extraordinaire qui l’a fait passer de la 30ème à la 3ème place.

Les retours

Outre le retour impressionnant de Jean-Baptiste Grange, 2 autres comebacks ont marqué cette saison. Jens Byggmark était 3ème slalomeur mondial en 2007, il sortait d’un rare doublé à Kitzbühel. Mais depuis, il allait d’abandon en sorties de pistes. Revenu en première série cette saison, le skieur de Tarnaby (village d’Ingemar Stenmark et d’Anja Paerson) a obtenu une magnifique médaille d’argent à Garmisch-Partenkirchen.
Mario Matt est un spécialiste des retours. A l’agonie en début de saison, s’élançant même à Adelboden avec le dossard 43, le skieur autrichien a montré aux jeunes loups qu’il était toujours dans le coup en remportant 2 slaloms (Bansko et Kranjska Gora). 11 ans après son premier succès (Kitzbühel 2000), le double champion du monde de la spécialité est toujours au sommet.

Les français

Julien Lizeroux restait sur une année faste qu’il l’avait vu terminer au second rang mondial derrière Reinfried Herbst. Des genoux douloureux ont empêché le français de défendre son rang et l’ont même contraint à abréger sa saison dès le slalom de Kitzbühel. Au repos depuis plusieurs semaines, le Plagnard espère être compétitif dès l’an prochain, ces supporters aussi ! Derrière Jean-Baptiste Grange, Steve Missillier a parfaitement assumé son rang de numéro 2 français. Après un premier podium (3ème) à Val d’Isère devant ses supporters, le Bornandin a enchainé les Tops 10 (4 fois). Il ne lui manque pas grand-chose pour être régulier un cran au-dessus. Pour sa deuxième saison au plus haut niveau, Maxime Tissot s’est qualifié de plus en plus fréquemment pour les secondes manches et a intégré le Top 30. Prochaine étape pour lui : le top 15. Les retours de blessure d’Anthony Obert et de Thomas Mermillod-Blondin, l’émergence d’Alexis Pinturault et de Victor Muffat-Jeandet devraient également permettre au groupe des slalomeurs d’avoir encore plus de consistance l’an prochain comme celui de leurs collègues géantistes.

Slalom Femmes

La grande gagnante

Elle a tout gagné cette saison, rien ne lui a résisté. Victorieuse de 6 Slaloms sur 9 en Coupe du Monde, Marlies Schild a tout naturellement remporté un nouveau Globe de Cristal de la spécialité, son 3ème. Mais le vrai objectif de l’autrichienne était de remporter enfin une médaille d’or en grands championnats. Objectif atteint à Garmisch-Partenkirchen pour la compagne de Benjamin Raich qui visera maintenant le record de victoires en Slalom de Vreni Schneider (34 victoires). Elle n’est jamais qu’à 7 unités !

Les révélations

7ème et 8ème slalomeuse mondiale en 2009 et 2010, Maria Pietilae-Holmner a encore franchi un cap cette saison. Victorieuse à Aspen mais aussi lors du Slalom Parallèle de Munich, la suédoise est un modèle technique qui est souvent pris en exemple.
Au rayon des révélations, il faut également noter la belle progression de Nastasia Noens. 19ème mondiale l’an passé, elle termine la saison à la 8ème place après avoir obtenu à Flachau son premier podium (3ème). Avec en prime une fin de saison pleine de rebondissements. En effet, victime d’une déchirure partielle d’un ligament lors d’un entrainement, la française avait dû déclarer forfait pour le Slalom de Spindleruv Mlyn et sa saison devait être terminée. Une amélioration de son état lui a néanmoins donné la possibilité de participer au Slalom des finales de Lenzerheide où elle prend une excellente 9ème place. Finalement, la niçoise a été opérée et devra être en phase de rééducation pendant 6 mois. Un petit coup d’arrêt pour la meilleure slalomeuse française mais qui mettra, à coups surs, tout en œuvre pour revenir encore plus forte car derrière son jolie visage se cache une athlète très déterminée.

Le retour

5ème slalomeuse mondiale en 2007, 3ème en 2008, Veronika Zuzulova a ensuite connu 2 hivers remplis de contre-performances. De retour au plus haut niveau cette saison (podiums à Arber-Zwiesel et Lenzerheide), la slovaque est toujours à la recherche d’une victoire en Coupe du Monde mais avec des bons dossards l’an prochain, ça devrait être plus facile.

Les françaises

Alors que Nastasia Noens est en pleine ascension cette saison, Sandrine Aubert, elle, est en plein marasme. 5ème slalomeuse mondiale en 2009, 4ème en 2010 (4 victoires sur les 2 saisons), la dauphinoise n’a jamais été en mesure de rééditer ses belles performances du passé, sans doute trop engluée dans ses doutes et dans le fonctionnement de sa sphère privée. Une remise en cause est sans doute nécessaire si elle veut retrouver les sommets. Du coté des nouvelles plus réjouissantes, il faut noter la belle saison d’Anne-Sophie Barthet qui retrouve peu à peu son niveau après une terrible blessure fin 2007. Bénéficiant désormais de dossards corrects, la toulousaine pourra enfin faire son ski dans de bonnes conditions dès le début de la prochaine saison tout comme Tessa Worley qui, elle aussi, à intégrer le Top 30 de la WCSL de cette discipline.

Super Combiné / Combiné Hommes

Les grands gagnants

En Coupe du Monde, Ivica Kostelic a pratiquement tout gagné (Wengen, Kitzbühel, Chamonix). Le croate était donc ultra favori pour le Super Combiné des Championnats du Monde. A la surprise générale, il a déclaré forfait laissant ainsi le champ libre à Aksel-Lund Svindal qui conserve son titre en Allemagne.

La révélation

Dauphin d’Ivica Kostelic en Coupe du Monde, Christof Innerhofer a également été celui d’Aksel-Lund Svindal à Garmisch-Partenkirchen. Le transalpin a même obtenu son premier succès dans la discipline à Bansko. Grand spécialiste de vitesse, une technique dans les piquets serrés plus que correcte, des qualités qui font de lui un redoutable concurrent du Super Combiné.

Le retour

Peter Fill faisait régulièrement partie des 10 meilleures spécialistes du Super Combiné depuis 2005 (2 podiums en coupe du monde) mais une blessure en 2010 stoppe sa progression (déchirure et lésions aux tendons des adducteurs). Lors de l’épreuve des Championnats du Monde, Peter Fill retrouve la lumière en prenant la médaille de bronze.

Les français

Jean-Baptiste Grange convalescent, Julien Lizeroux blessé, les espoirs français ont reposé essentiellement sur Adrien Théaux et Thomas Mermillod-Blondin. 7ème à Wengen et Kitzbühel, le skieur de Val Thorens devra encore progressé en Slalom s’il veut jouer les podiums. La saison avait mal débuté pour Thomas Mermillod-Blondin. Blessé à la main droite, non qualifié pour les Mondiaux, le Bornandin a réagi de la plus belles des manières en montant pour la première fois de sa carrière sur un podium (3ème) de Coupe du Monde lors de l’étape de Bansko. 11ème en Bulgarie, Alexis Pinturault a également le potentiel pour jouer un rôle majeur dans cette discipline lors des années futures.

Super Combiné Femmes

Les grandes gagnantes

En Coupe du Monde, elles ont été 3 se partager les victoires. Quoi de plus normales, Lindsey Vonn, Maria Riesch et Tina Maze sont les skieuses les plus complètes du cirque blanc.

La révélation

Lindsey Vonn absente, Maria Riesch grippée, Tina Maze légèrement en retrait, Anna Fenninger a tiré avantage de la situation pour remporter le titre à Garmisch-Partenkirchen. Une victoire surprise pour certains mais pas tant que cela au regard du talent de la polyvalente autrichienne.

Le retour

Victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit dès le Géant de Sölden en octobre 2009, Nicole Hosp a vécu une saison 2010 blanche. Le talent ne s’envolant pas malgré les blessures, l’autrichienne renoue avec le podium dès le premier Super Combiné de la saison à Val d’Isère.

Les françaises

Côté tricolore, les bons résultats sont venus des jeunes skieuses. Marion Pellissier reste sur deux bonnes performances à Are et Tarvisio (11ème et 12ème). Bonne descendeuse et solide en Slalom, la skieuse de Saint François Longchamp a toutes les qualités pour briller dans cette discipline. Dans son désir d’élargir son champ d’action, Tessa Worley a participé au Super Combiné d’Are. Bonne pioche pour la Bornandine qui termine 15ème de la course et qui devrait à l’avenir être régulièrement alignée dans ce type d’épreuve. 14ème à Garmisch-Partenkirchen pour ses premiers Mondiaux, Margot Bailet participe régulièrement aux épreuves de Coupe du Monde. Un très bon apprentissage pour la niçoise qui découvre vraiment le haut niveau depuis cette saison.


En Conclusion

La saison 2010-2011 a été magnifique :
·         La Coupe du Monde a été marquée par un duel Maria Riesch / Lindsey Vonn serré jusqu’à la fin de la saison, l’avènement d’Ivica Kostelic, le combat entre Didier Cuche et Michael Walchhofer au sommet de leurs arts en Descente, la domination sans partage en Slalom de Marlies Schild, la maitrise de Ted Ligety en Géant,…
·         Les Championnats du Monde ont été marqués par les premiers couronnements de grands champions : Marlies Schild, Ted Ligety, Tina Maze, Jean-Baptiste Grange, Elisabeth Goergl mais aussi par l’avènement de nouveaux talents : Erik Guay, Christof Innerhofer, Anna Fenninger,…

Côté tricolore,  le bilan de l’équipe de France est très bon : 2 titres mondiaux (4 médailles en tout et un classement de 2ème nation), 8 victoires, 20 podiums en Coupe du Monde soit le meilleur bilan depuis 10 ans. Il faut même remonter à 1985 pour voir 10 skieurs différents monter sur un podium de Coupe du Monde.  Autre performance notable : le classement général de la Coupe d’Europe, antichambre de la Coupe du Monde, a été remporté par Alexis Pinturault. Jamais jusqu’alors un français n’avait réussi une telle performance. Un grand merci à tous les champions et rendez-vous l’an prochain pour faire encore mieux !

1 commentaire:

  1. Bravo pour tous ces commentaires, tout au long de la saison, très clairs et précis. Les journalistes de l'Equipe ont de la concurrence !

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