Située
dans le Tyrol (100 kilomètres à l’est d’Innsbruck) en Autriche, Kitzbühel est
une station de sports d’hiver où 8200 habitants résident à l’année.
Kitzbühel
est la ville de naissance du célèbre skieur autrichien Toni Sailer surnommé der
Blitz aus Kitz (Éclair de Kitz). Il fut le premier
skieur alpin à réaliser un triplé aux Jeux olympiques d'hiver « Descente -
Géant - Slalom » (Cortina d'Ampezzo – 1956).
Le domaine skiable est découpé en quatre
secteurs indépendants les uns des autres : Hahnenkamm-Steingergkogel-Pengelstein (entre 750 et 1 970
m), Kitzbüheler Horn (750 -
2 000 m), Stuckkogel (900
- 1 580 m) et Pass Thurn
(930 - 1 980 m). Les 158 kilomètres de pistes sont desservies par 64
remontées mécaniques. Contrairement à l'image sportive véhiculée par les
compétitions internationales, la station privilégie le ski de détente.
Chaque hiver, Kitzbühel organise les courses du Hahnenkamm (Descente
et Super G sur la Streif, Slalom sur la Ganslern) qui attirent entre 80000 et
100000 visiteurs.
Ces épreuves ont lieu chaque année
depuis la création de la coupe du monde sauf en 1988 et 1993 où les courses ont
été annulées faute de neige.
Descendant et serpentant le Hahnenkamm
(Crête de coq en français) dont le sommet est situé à 1712 mètres d’altitude, la
Streif est une piste de ski
considérée par les skieurs comme celle donnant lieu à la Descente la plus
difficile de la Coupe du Monde de ski alpin. Longue de plus de 3 kilomètres,
elle présente des passages impressionnants comme la Mausefalle (Souricière en
français), endroit où la pente à plus de 85% impose aux skieurs un saut de 60
mètres de long et le Steilhang, courbe très technique en devers. La vitesse
moyenne de la Descente est à plus de 105
km/h.
Le record
de la piste est détenu par Fritz Strobl qui a dévalé la Streif en 1'51"58 le 25 janvier 1997.
Le combiné de Kitzbühel est le seul combiné
« à l’ancienne » de la saison. Son classement résulte de l’addition du
temps de la descente à ceux des deux manches de slalom.
Tableau
d’honneur (à partir de 1967 – date de
création de la Coupe du Monde)
Palmarès Descente hommes
-
Record :
-
Franz
Klammer (Aut) : 4 victoires (1975 – 1976 – 1977 - 1984)
-
Didier
Cuche (Sui) : 4 victoires (1998 – 2008 – 2010 – 2011)
-
Victoires
françaises : 4
-
Jean-Claude
Killy (1967)
-
Luc
Alphand (1995(X2) - 1997)
-
Premier
vainqueur (1967) : Jean-Claude Killy (Fra)
-
Dernier
vainqueur (2011) : Didier Cuche (Sui)
Palmarès Super G hommes
-
Record :
-
Hermann
Maier (Aut) : 5 victoires (2000 – 2001 – 2003 – 2005 - 2006)
-
Victoires
françaises : Aucune
-
Premier
vainqueur (1995) : Günther Mader (Aut)
-
Dernier
vainqueur (2011) : Ivica Kostelic (Cro)
Palmarès Slalom hommes
-
Record :
-
Ingemar
Stenmark (Sue) : 5 victoires (1976 – 1977 – 1981 – 1982 - 1983)
-
Victoires
françaises : 10
-
Jean-Claude
Killy (1967)
-
Patrick
Russel (1969 - 1970)
-
Jean-Noël
Augert (1971 – 1972 - 1973)
-
Jean-Pierre
Vidal (2006)
-
Jean-Baptiste
Grange (2008-2011)
-
Julien
Lizeroux (2009)
-
Premier
vainqueur (1967) : Jean-Claude Killy (Fra)
-
Dernier
vainqueur (2011) : Jean-Baptiste Grange (Fra)
Palmarès Combiné hommes
-
Record :
-
Pirmin
Zurbriggen (Sui) : 4 victoires (1985 – 1986 – 1987 - 1990)
-
Victoires
françaises : Aucune
-
Premier
vainqueur (1975) : Gustav Thoeni (Ita)
-
Dernier
vainqueur (2011) : Ivica Mostelic (Cra)
Anecdotes
Marc Girardelli et
Pirmin Zurbriggen détiennent tous les deux le record de victoires à Kitzbühel.
Ils totalisent 7 succès chacun (1 Descente, 3 Slaloms, 3 Combinés pour le
luxembourgeois et 3 Descentes, 4 Combinés pour le suisse). Ils sont suivis de
près par Hermann Maier, vainqueur à six reprises sur la Streif (1 descente, 5
Super-G).
Didier Cuche, vainqueur
à 4 reprises de la Descente comme Franz Klammer, peut porter ce record à 5
unités cette année.
Seuls 3 skieurs ont
réalisé le doublé "Descente/Super-G" dans l'histoire : Hermann
Maier en 2001, Stephan Eberharter en 2002 et Didier Cuche en 2010.
Le doublé Slalom-Descente
est très rare puisqu’il n’a été réalisé qu’à 1 seule reprise. L’auteur de cet
exploit est le français Jean Claude Killy en 1967
Jamais épargné par les blessures
durant sa carrière, Luc Alphand se fait connaitre aux yeux du monde le 14
janvier 1995. Ce jour-là, il remporte les deux descentes organisées coup sur
coup sur la célèbre Streif.
Grâce à cet exploit qui le fait entrer dans la légende de Kitzbühel, il gagne son surnom de Doppelsieger (Double
vainqueur).
Le 19 janvier 2008, le fantasque
américain Bode Miller ajoute un chapitre à sa légende : Sortant du
Steilhang avec une très grosse vitesse, il dut finir sa courbe les deux skis
posés sur la bâche de protection. Cet incident lui fit perdre bien entendu un
temps précieux mais ne perturba absolument pas le Kid de Franconia qui termina
la Descente en deuxième position derrière le suisse Didier Cuche.
En janvier 2009, le skieur suisse Daniel Albrecht est
victime d’une grave chute lors d’un entrainement de descente. Dans le schuss
final là où les skieurs atteignent une vitesse de 140 km/h, l’helvète a été
déséquilibré sur la dernière bosse et s’est envolé les skis en avant à 20
mètres de haut, puis est retombé sur le dos. Plongé dans un coma artificiel
pendant 3 semaines, il était de retour à la compétition l’an passé.
En 2010, l’allemand Felix Neureuther
remporte le slalom devant le français Julien Lizeroux. A cette occasion, il
rejoint son père Christian Neureuther vainqueur 31 ans plus tôt, au palmarès de
la course.
Alors qu’en descente deux français
seulement se sont imposés sur la Streif (Luc Alphand à 3 reprises et
Jean-Claude Killy 1 fois), les victoires en Slalom sont beaucoup plus fréquentes.
Le recordman en la matière est Jean-Noël Augert qui s’impose 3 fois
consécutivement à Kitzbühel en 1971-72-73. A la fin des années 2000, 3 français
prennent la relève du mauriennais au palmarès : En 2006, le champion
olympique Jean-Pierre Vidal s’impose devant 2 autrichiens Reinfried Herbst et Benjamin Raich. Puis en 2008, c’est au
tour de Jean-Baptiste Grange. Enfin en 2009, Julien Lizeroux gagne sa première
victoire en coupe du monde à Kitzbühel. L’année dernière, Jean-Baptiste Grange
allait également s’imposer une deuxième fois perpétuant la tradition du Slalom
français à Kitzbühel.
Sélection
française à déterminer
Descente
Yannick
Bertrand (Châtel)
Johan
Clarey (Tignes)
Guillermo
Fayed (Chamonix)
Sébastien Pichot (Les Arcs)
David
Poisson (Peisey-Vallandry)
Brice
Roger (La Plagne)
Adrien
Théaux (Val Thorens)
Super G
Yannick Bertrand (Châtel)
Johan Clarey (Tignes)
Thomas Frey (Les Arcs)
Thomas Mermillod-Blondin (Le Grand Bornand)
Sébastien
Pichot (Les Arcs)
Alexis Pinturault (Courchevel)
Gauthier
de Tessières (L’Alpe d’Huez)
Adrien Théaux
(Val Thorens)
Slalom
Jean-Baptiste
Grange (Valloire)
Thomas Mermillod-Blondin (Le
Grand-Bornand)
Steve
Missilier (Le Grand-Bornand)
Victor
Muffat-Jeandet (Bonneval sur Arc)
Alexis
Pinturault (Courchevel)
Sébastien Pichot (Les Arcs)
Gabriel
Rivas (La Toussuire)
Maxime
Tissot (Megève)
Adrien Théaux (Val Thorens)
Nicolas
Thoule (Châtel)
Combiné
Sébastien
Pichot (Les Arcs)
Adrien
Théaux (Val Thorens)
Merci pour ta présentation encore passionnante. Petite question, comment Sébastien peut-il concourrir pour le KB s'il ne participe pas à la DH de samedi?
RépondreSupprimerSalutations,
Nicolas
Un oubli !
RépondreSupprimerMerci